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L'édition, autrement  !...

 

PRESENTATION AUTEUR

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Né à Paris en 1955 puis habitant en Seine-et-Marne, il exerce, dès l’âge de vingt ans et durant quarante années, dans un grand établissement bancaire.

Par ailleurs, poète à ses heures (et de fait : « à seize heures » et jusque tard le soir...), également nouvelliste et dessinateur amateur, il œuvre activement depuis 1980 dans le domaine littéraire, formant d’abord un duo de poètes avec un camarade de classe devenu son beau-frère. Puis, avec deux écrivains seine-et-marnais, ils constituent un trio d’amis (« les trois mousquetaires de la poésie dans notre ville », selon un Maire-adjoint à la Culture). Ensemble, durant dix-huit années dans le secteur de Marne-la-Vallée, ils organisent de multiples animations, publications et expositions ; ils encadrent également une petite troupe de théâtre, mettant en scène aussi bien le répertoire classique que moderne (Molière, Marivaux, Sartre), ainsi que du boulevard et leurs propres créations.

Ce Parisien de naissance est issu de parents et grands-parents originaires de différentes provinces : Berry et Touraine du côté paternel, Champagne et Artois du côté maternel. C’est sans doute la raison pour laquelle, tout en demeurant attaché aux merveilles culturelles et artistiques de la capitale, il se sent depuis toujours une âme de provincial.

C’est ainsi que, depuis 2016, il habite à Parthenay, au sein d’un vaste territoire bordé par l’Océan et comportant maints « Pays d’art et d’histoire » ; renouant avec ses passions premières pour les vieilles pierres et les belles lettres, il participe désormais activement à la vie associative et culturelle locale, entre la Gâtine, la vallée du Thouet et la Sèvre Niortaise.

NOUVELLES D'ICI... ET DE NULLE PART

NOUVELLES  D’ICI...
et de nulle part

Tout d’abord, prendre des nouvelles de la vie, des humains, de tant d’existences.

Ensuite, capter des nouvelles d’univers potentiels, de temps révolus, d’autres expériences.

Enfin, imaginer de nouvelles pistes, des voies salutaires ; redéfinir des exigences !

Dans les deux sens du terme : « NOUVELLES ».

Lorsque le fond et la forme se rejoignent...

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EXTRAIT

L’ENFER DU DÉCOR

Avertissement : cet épisode – fictif – de la Guerre du Vietnam (1963-1975) se base néanmoins sur des faits réels, similaires ou approchants...

Au Nord-Vietnam, en 1973.

Dans le village de Han-Peh, à quelque distance en amont de Hanoï, se trouvait une immense digue, levée sur une dizaine de kilomètres le long du Song Hong, appelé le Fleuve Rouge. Cette digue comportait un barrage hydro-électrique alimentant en énergie la petite communauté agricole, ainsi qu’un dispositif de protection de ce secteur rizicole et des zones habitées, contre les crues terribles, dévastatrices et récurrentes du grand fleuve.

Tao était un vietnamien à l’âme pure et naïve comme celle d’un enfant... Né à Haïphong en 1943 durant l’occupation nippone, il avait grandi à l’ombre - et à couvert - du maquis indochinois, dans les abris et les camps retranchés.

Son père, combattant anti-japonais et communiste de la première heure, avait donné sa vie dans la cuvette de Dien-Bien-Phu, en 1954 ; au moment ultime, il avait espéré que renaisse un jour la liberté pour ce peuple meurtri depuis tant d’années, dessinant ainsi un avenir possible pour ses enfants...

Mais dès la vingtième année de Tao, la guerre à nouveau ravageait sa patrie, tel un mal inéluctable ! Depuis 1963, lui qui était le poète et l’intellectuel du village, en était devenu l’écrivain public, puis en 1965 l’instituteur et secrétaire de la Maison commune. Ayant publié quelques écrits poétiques ou autres dans diverses revues éditées par le Parti, il était désormais, à tout juste trente ans, le sage de la petite communauté villageoise et environnante, respecté et aimé par l’ensemble de cette population de travailleurs agricoles.

En ce premier jour de mai, journée mondiale de la fête du Travail, alors qu’il profitait d’un après-midi de liberté, il marchait paisiblement le long des rizières, longeant la digue majestueuse, nouvelle muraille construite pour protéger les hommes des excès de la nature.

Il admirait le ciel bleu et dégagé de cette belle journée, le cœur tranquille, l’esprit apaisé par la douceur printanière. Ressentant en son âme de poète la présence de la muse, il cherchait l’inspiration. Soudain, celle-ci s’imposa à lui à la vue d’un couple d’oiseaux. Sa vaste culture, à la fois asiatique et chrétienne, lui fit songer au thème de l’Arche de Noé et à celui du Déluge.

Les premiers mots surgirent, puis quelques vers élaborés et construits lui vinrent aux lèvres. Il sortit de sa poche un carnet et un stylo, notant aussitôt deux quatrains de sept pieds, sauf le dernier vers sur lequel il butait :

« Dieu qui, du haut des nuages,
Voit le Monde se flétrir,
En cherchant de son vieil âge
Le moyen de le guérir…

Décide enfin d’en finir,
Lui imposant de périr :
À l’eau soudain de jaillir... »

 Le poète était là, debout, immobile, en proie à une concentration intense, lorsque retentit au loin, venant du village voisin, le sinistre rugissement d’une sirène, annonçant assurément un raid aérien imminent… Se dirigeant d’un pas rapide vers Han-Peh afin de rejoindre l’abri utilisé lors des fréquents bombardements, Tao n’en continuait pas moins à chercher mentalement son huitième vers ; alors qu’une première forteresse volante se profilait déjà à l’horizon, il songea que dans son premier vers, « Dieu » pourrait être ainsi remplacé : « Lui, qui du haut des nuages... »

« Lui » devenait, de ce fait, le premier bombardier B 52 menaçant les habitants et les rizières ; la colère des hommes semblait ainsi se substituer à celle de Dieu, prenant l’aspect matériel de cette carlingue mortifère.

Soudain, il eut un dernier flash à l’esprit, un dernier éclair de lucidité, au moment même où éclatait près de lui et de la digue la première bombe…

     ... « Surgissant du grand barrage ! »

Telles furent ses dernières paroles, à l’instant où le sage instituteur de Han-Peh tombait sous ce projectile meurtrier…

Ainsi, quelques minutes seulement avant que le village entier soit noyé et emporté par les eaux, boueuses en cette saison des pluies, du Fleuve Rouge, le poème de Tao s’achevait en même temps que sa propre existence ; dernière divination que l’âme poétique de cet homme cultivé lançait à la face du destin, ce poème se composerait, jamais et à jamais à la fois, face à l’humanité et à l’éternité, selon ces deux quatrains :

« Dieu qui, du haut des nuages,
Voit le Monde se flétrir,
En cherchant de son vieil âge
Le moyen de le guérir…

Décide enfin d’en finir,
Lui imposant de périr :
À l’eau soudain de jaillir... 
Surgissant du grand barrage ! »    

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Date de dernière mise à jour : 18/09/2023